C’est toujours un étrange exercice que de faire la synthèse d’un voyage de 3 semaines soit 21 journées, surtout lorsque les dernières se sont révélées, comment dire, « somptueuses » ?
Alors reprenons la genèse de ce voyage. L’Irlande nous avait vraiment plu mais après un voyage de 5 semaines et 7000 kms parcourus, nous avions comme objectif de faire un voyage plus court et moins loin, moins cher et surtout de se baigner, car en Irlande, brrrr…. Après un rapide tour d’horizon, de cartes de l’Europe, la Sardaigne semblait une belle alternative : Sud, donc soleil donc baignade, un trajet en bateau assez court à partir de la ville de Gênes distante de 350 kms de la maison. Cool, non ? Et pour vraiment profiter de cette ile, nous allons rester 3 à 4 jours par site plutôt que de changer tous les jours de gite comme nous l’avions fait en Irlande.
Oui mais voilà, vous avez lu le récit de nos journées sardes, tout ne s’est pas passé comme prévu. A qui est-ce la faute ? Pourquoi ces évènements sont-ils apparus et enchainés ?
La préparation du voyage
Là, clairement, on a merdé. Ce voyage a été très mal préparé par manque de temps : l’opération d’Isa et ses suites, les deux mois de travail sur le remplacement de la cuisine, le décès de ma maman et c’est sans compter le travail d’Isa et pour moi la Mairie qui nous occupent bien l’esprit l’un et l’autre. Nous avons au fil des mois, noté des points remarquables à voir en Sardaigne mais passé une seule demi-journée à réserver nos logements et la traversée, sans trop vérifier les avis, sans trop approfondir nos choix. Sur place, Internet permet d’apprendre beaucoup de choses mais sur le choix des logements ou de la compagnie de ferry, c’était trop tard…
Le parcours et les outils
L’outil de base est Google Maps, pratique pour avoir une première approche du parcours, des lieux à visiter. On y trouve souvent des photos, bref, c’est l’outil classique et largement utilisé. Ensuite, on affine avec les guides en lignes ou papier (Lonely Planet, Le Petit Futé, Le Guide du Routard, Géo) sans oublier les Offices de tourismes et les sites personnels. Cette première partie de la planification du voyage permet de remplir un tableau Excel « Listes des points à visiter ».
Lorsque les dates du voyage sont arrêtées, un deuxième fichier Excel « Planning »est ouvert avec les étapes. Il sert de synthèse pour ne pas se planter dans les dates de réservations.
Puis, un troisième fichier Excel « Budget » permet d’avoir une vision des coûts prévisibles. il servira également à l’issue du voyage pour faire un récapitulatif des coûts.
Les réservations se font en ligne par l’intermédiaire de booking.com, ce qui permet d’avoir un portefeuille des réservations. Site assez facile à utiliser, il offre un paramétrage de ce que l’on souhaite. Actuellement, nous sommes au niveau Genius 3, ce qui nous offre de 10 à 20% de remise, ceci au détriment des gites & hôteliers. En prenant du temps, il est évidemment possible de passer en direct avec les loueurs (à faire pour les prochains voyages).
A ce point, on commence à avoir une bonne vision de notre voyage. Il sera synthétisé dans un document Word, genre « Livret de voyage » qui sera imprimé et nous accompagnera pendant le voyage. Celui que nous avions fait l’année dernière pour l’Irlande était plutôt bien fait.
Mais comment faire cette carte ci-dessous ? Grâce au Planificateur à Contre-sens. C’est un outil (gratuit pour la version de base) très complet, facile d’utilisation et peut-être suffira-t-il pour le prochain voyage. A suivre donc.

Bon évidemment, le prochain voyage en méditerranée ne se fera ni GNV, ni en partant de Gênes.
La météo
Sur ce point, nous n’y sommes pour rien. Mais quelle météo pour un début d’été ! Nous sommes partis sous la pluie, nous sommes revenus sous la pluie. Entre les deux, 3 semaines de pluie parfois légère parfois sous des trombes d’eau torrentielles ! Alors évidemment, la température s’en est ressentie, seules les trois derniers jours ont été ensoleillés mais pas trop chaudes malgré tout. Par contre, l’eau de la mer… 17 degrés au début du séjour. Mais je devais le savoir au fond de moi-même, car oublier ses maillots de bains lorsque l’on va en été en Sardaigne…
La mer, justement.
Une eau transparente, juste quelques vaguelettes, c’est la mer entourant la Sardaigne. Certaines plages sont appelées « La piscina », l’eau y est transparente comme dans une piscine avec en prime, des poissons.

Normalement, la température de la mer à cette période de l’année est de 24°. Nous, nous l’avons eu entre 17° et 20°, comme en Bretagne. On s’est baigné, 2 fois et pas longtemps. C’est un vrai regret de n’avoir pu en profiter pleinement, nous avions acheté des masques snorkel chez Decathlon, ils n’ont même pas été déballés !

La gastronomie sarde
La Sardaigne est une ile quasi auto-suffisante en terme de ressources alimentaires. On y trouve des produits de qualité de la terre (Antipasti de la Terra par exemple) mais aussi beaucoup de produits de la mer (Antispati de la Mare) autrement dit des pâtes de toutes formes avec des sauces multiples et admirablement cuites, des saucisses de porc vivant en liberté (un peu comme en Corse) ainsi que du poisson et des fruits de mer et sans compter les fruits et les légumes ! Et comme nous sommes en Italie, les pizzas et les glaces sont incontournables. Un délice permanent à table.
Et la population ?
Les sardes sont adorables, gentils, tranquilles, prenant le temps de vivre. La vie semble douce en Sardaigne. Chez les commerçants, sur la route, ils sont toujours d’un calme olympien. Bref, une ambiance générale reposante. Et ça fait du bien !
Et il y a les touristes. Des italiens bien sûr, quelques français, des suisses, un hollandais par ci par là, un tchèque et des allemands, des allemands, des allemands, beaucoup, partout, se comportant comme en terrain conquis. Tu trouves un bel emplacement pour pique-niquer, un camping-car allemand vient se garer juste à coté, un joli point de vue entre deux virages sans visibilité ? Une voiture immatriculée en Deutchlandie est arrêtée en plein milieu et madame, smartphone à la main fait sa tof à travers le grillage sans se préoccuper le moins du monde des coups de frein des véhicules surpris de trouver une voiture en si dangereuse position. Sans gêne, ces allemands.
A propos des routes
Les routes sont plutôt en bon état, au moins les axes principaux. Les petites routes sont pleines de nids de poules et se prolongent régulièrement par un chemin de terre puis se terminent en cul de sac. Ce qui implique un demi-tour. Et les chemins ? Difficile de trouver un circuit, à part le chemin des dunes sur la côte ouest. Chemin sans aucune difficulté d’ailleurs et accessible à tous véhicules. Ils ont d’ailleurs une iconographie simple à comprendre (voir ci-dessous).

La propreté
En voilà un sujet étrange ! Dans les maisons, on trouve 4 poubelles, oui, on trie sacrément en Italie. Alors pourquoi trouve-t-on autant de sacs en plastique tout au long des routes ? Pourquoi trouve-t-on des sacs poubelles plus ou moins éventrés un peu partout et même une fois sur la ligne blanche, au milieu de la route ! ! ! Sont-ce les italiens ? A moins que ce soit les touristes ? Quelque soit la raison, c’est vraiment dégueulasse !
Le bord de mer semble parfois dans le même état. D’ailleurs, voilà fréquemment l’apparence du bord de mer.

On dirait un amoncellement de végétation en phase de pourrissement. Pas très appétissant !
Aujourd’hui, que reste-t-il de ce voyage ?
Aujourd’hui, un peu plus d’un mois après le retour, il nous reste de beaux souvenirs. Oui, ce fut un beau voyage, malgré la météo pourrie et les galères de logements. Oui, les sardes sont adorables. Oui, on mange vraiment bien en Sardaigne. Oui, les paysages sont magnifiques. Oui, les eaux sont translucides. Mais 4000 kms parcourus, c’est encore beaucoup car nous n’en n’avions prévus que 2200.
Au niveau budget, le carburant nous a couté 200 euros de plus que prévu à cause des kilomètres supplémentaires. On a bien tenu notre budget « nourriture ». Pour être honnête, nous n’avions pas prévu le budget « glaces italiennes », mais ça, on ne le regrette pas ! Budget tenu également pour les hôtels malgré les annulations et décalage de réservations grâce au remboursement de la petite maison de pêcheur et réservations sans passer par Booking. Seule, la balade en bateau du Capitaine Fracasse à Stintino nous a coûté cher, à savoir les 1000 balles de la caution. Vraiment pas glop !
Mais quelle(s) leçon(s) retenir pour les prochains voyages ? Déjà, avoir la volonté de moins voir de choses, donc moins de kilomètres, rester plus de temps sur chaque hébergement ce qui implique de bien choisir l’endroit. Avec quel véhicule ? Vu le matériel photo à transporter, je n’ose imaginer un trajet en avion. Le camping-car ? Vu nos contraintes durant les nuits, ça ne me semble pas une solution. De plus, c’est moche et voir les alignements de camping-car côte à côte, non merci. Reste le van, beaucoup moins moche et plus « mobile », pourquoi pas mais à tester car les nuits risques d’être difficiles. Et si on gardait notre baril d’Ariel ? Vivi, le Toy est le bon outil pour voyager, il passe partout, on le charge comme un bourricot, il est confortable sur les longs trajets, pourquoi changer ?
Oui, ce fut un beau voyage !