On reprend ce mécanisme mis en sourdine en 2020, Léon reprend le clavier à Isa pour l’écriture d’un épilogue sur ces 3 semaines de vacances, du vendredi 20 aout au dimanche 11 septembre 2021.
11 septembre 2021
Aujourd’hui, 11 septembre. Comment oublier cette date, cet après-midi d’il y a 20 ans. Vers 15h00 de ce jour-là, je décrète une pause dans ce cours que j’anime à Libreville, au Gabon, chez un opérateur Télécom local. Une secrétaire m’interpelle et me montre cette image que tout le monde a vu et que nous revoyons encore et encore, 20 ans après. Oui, comment oublier ?
Mais ce n’est pas le sujet de cet article consacré à l’épilogue de nos vacances 2021 en Bretagne, dans le Finistère sud et encore plus précisément autour de la pointe de Trévignon.
En fait, tout a commencé pour moi une semaine avant par une biopsie de la prostate qui a évolué en une infection urinaire prostatique soit 4 jours d’hôpital sous haute surveillance. Le reste de la semaine a suffit pour me remettre sur pied avec comme remède, outre des antibios à haute dose, quelques belles tranches de tournedos.
Le trajet
Le Finistère pour nous, c’est 1100 km de routes, sans autoroute et avec une remorque large comme un porte-avion sur laquelle se pavanent deux magnifiques motos. Passons rapidement sur l’épisode du fossé sournois : la route était étroite, il fallait faire un demi-tour à cause du co-pilote occupé sur son smartphone et du pilote à l’heure de la sieste, tout ceci fait que boum-boum-badaboum, une tête d’attelage et une ferrure d’attelage à changer. Tout ça pour ne faire que quelques virées à moto sur place. Bref, c’est certainement la dernière virée de cette remorque et de son chargement.
Sinon, cette traversée de la France reste un moment agréable, de beaux paysages, des routes droites et plates ou des routes droites et ondulantes mais dans tous les cas des routes droites, entrecoupées de belles forêts, de champs interminables plantés de châteaux d’eau (constructions inconnues dans notre région), de pylônes de télécommunication mais aussi de charmants villages, de leurs églises et de leurs mairies. Bref, c’est la France et c’est un beau pays que l’on traverse toujours avec plaisir, le voyage conjuguant le trajet ET la destination.
Le camping
Il s’agit du terrain de camping de l’Océan, situé à coté de la plage de Raguénès sur la commune de Névez, camping familial, calme, propre et face à la mer au-dessus de la plage de Raguénès. Pas de buvette mais une piscine couverte et chauffée bref, un havre de paix. Comme prévu, nous avions emporté une petite tente Décathlon 2 secondes pour que la petite Maud passe une nuit sous la tente comme elle me l’avait demandé au fil des mois depuis l’année dernière « tu n’oublies pas ma tente ». La voir sauter de joie autour de la tente fut une juste récompense 🙂
La famille
Que dire d’autre que « ils sont mignons et adorables » ? C’est un vrai bonheur de voir ces petits, ils sont heureux, ils vivent dans un endroit charmant, ils ont des parents aimants et attentionnés avec lesquels ils vivent des choses que peu d’enfants vivent.
Une séquence mémorable fut de voir Vincent préparer le repas du soir, allant et venant de l’évier à la table de cuisson, un gamin accroché à chaque jambe tout en discutant avec nous et en restant totalement zen. Belle performance mon garçon !
Évidemment, nous ne les voyons pas souvent, ces moments partagés n’en sont que plus jouissifs !
La gastronomie
Évidemment, la marée ne monte pas souvent jusqu’en Savoie. Alors là, nous en avons profité laaaargement 🙂 Crustacés pour Isa et poisson frais pour moi à tous les repas pendant quasiment tout le séjour ! Recommandons à ce sujet Mon petit poissonnier au 4 rue du Rouz à Concarneau. Outre le prix (la moitié de ce que l’on paie en Savoie), c’est aussi un arrivage quotidien par les pêcheurs locaux. Du frais, rien que du frais ! Le plateau de fruit de mer avec ces deux homards, hum…
Pourquoi un tel repas ? Pour les 25 ans de Roxane, nos 10 ans de mariage ainsi que les 2 ans du petit Marin.
Ah oui, il y a eu aussi une découverte, celle des saucisses Hénaff (oui, comme le pâté), excellentes saucisses pas grasses et que l’on peut accompagner d’une spécialité locale, les Mergueizh, des merguez au porc ! Ils ont le sens de l’humour chez Henaff !
Bien sûr, il y a eu aussi les crêpes et les galettes, les madeleines et les palets de la Biscuiterie de Concarneau, les conserves Courtin mais pour tout ceci, un pudique silence 🙂
La mer, bien sûr
La mer. On s’y baigne, parfois. Mais si le premier bain a eu lieu dans une eau à 17 degrés (et encore, suis certain que le tempéromêtre était en panne ! ), le dernier fut très agréable !
La mer, on s’y promène dessus, même qu’Isa a trouvé cette nouvelle expérience agréable grâce à Lionel et sa barque à moteur et que si la promenade sur l’Aven fut très chouette, l’ouverture sur le large fut bien tentante. La prochaine fois peut-être…
Oui, sur cette dernière photo, on s’aperçoit que la mer est en pente, ce qui est nécessaire pour le ski nautique.
Et la nuit !
« Nuit de Chine, nuit câline, nuit d’amour » dit la chanson. En fait, ce fut surtout des nuits sans lune ou presque et donc, le nez en l’air pour observer le ciel sans quasiment de pollution lumineuse. Isa s’en est donnée à cœur joie.
La soirée lyrique
On ne pouvait pas manquer ça ! Aller voir et écouter Roxane en concert à un jet de pierre de notre résidence ! Tout a commencé un soir où nous dinions en famille, Roxane accueillait une amie et collègue, mezzo-soprano. C’est ainsi que nous avons fait connaissance de Laia Cortes Calafell. La surprise de cette fille lorsque Isabelle lui a spontanément avoué que sa culture musicale se limitait à AC/DC et Led Zeppelin !
La semaine suivante, rendez-vous au Manoir du Stang à La Forêt-Fouesnant où Roxane Chalard, Laia Cortes Calafell et Andoni Aguire leur pianiste nous ont offert un concert de chants lyriques, passant de Georges Bizet à Gabriel Fauré mais surtout autour de morceaux de compositrices telle que Maria Malibran, Pauline Viardot et Mélanie Bonis, des Femmes de légendes.
Bien sûr, j’ai grandi dans l’univers musical du belcanto et des chansons napolitaines de mon père ainsi que de Mady Mesplé du coté de ma mère. Peut-être est-ce cet héritage qui fait qu’écouter Roxane chanter me procure une intense émotion. Les larmes coulaient sur beaucoup de joues, ce soir-là.
Le climat breton
Il est bien connu qu’en Bretagne « il ne pleut que sur les cons« . Alors on ne doit pas trop l’être car lors de notre séjour, ce fut comme à chaque fois qu’Isabelle vient en Bretagne, plein soleil et tempête de ciel bleu !
Une chose nous interpelle aussi, une grosse différence par rapport à la vie dans notre pays savoyard, la durée de la journée. En effet, outre les montagnes qui cachent l’arrivée du soleil le matin et qui précipitent son départ en fin de journée, s’ajoute un décalage de longitude d’environ une heure entre le Finistère et la Savoie. Résultat, le soleil illuminait notre maison ce matin vers 9h30 et disparaitra vers 18h30 soit un déficit de lumière par rapport à Concarneau de plus de 3 heures en septembre ! ! ! Le manque de luminosité ne nous a jamais paru aussi important, voire même déprimant !
Les routes bretonnes
Dernier point qui nous a plus d’une fois plongé dans un océan de perplexité, à savoir la disparition de routes ou leur réapparition, peut-être due à l’existence des korrigans, des lutins ou des fées en tous cas, nous n’avions plus nos montagnes pour servir de repères. Des demi-tours en pagaille, un passage par la pointe de Trévignon jusqu’à 10 fois par jour, des directions de villages à droite et à gauche sur un même carrefour, dire que nous nous sommes perdu mille fois est un doux euphémisme. Assurément un coup de Mélusine, Merlin ou leurs copains les korrigans !
Conclusion de l’épilogue
Cet article est le 140ème depuis 2017 ! Que de beaux souvenirs de vacances !
Et pour nos abonnés et amis, un grand « merci » de nous suivre dans nos délires, pour vos commentaires et à bientôt pour de nouvelles aventures !