Épilogue de cette semaine dans les vallées cévenoles

Déjà terminée cette semaine ? Nous qui pensions que le temps s’écoulait lentement dans les Cévennes…

Les lozériens. Tranquilles, patients, serviables, respectueux, qui te remercient quand tu les laisses passer, un véritable accueil. Vrai tout particulièrement pour Hervé, notre logeur, un garçon adorable.

Les routes. Là, c’est le point noir. La Nationale 106 coupée nous a obligé à prendre moult toutes petites routes tournicotantes ne permettant que des vitesses de l’ordre de 25 à 30 km/h, parfois moins ! De plus, une multitude de petites routes étaient également coupées par des affaissements de terrain quelquefois spectaculaires. Evidemment, les gens du coin roulent vite sur ces routes mais ça se passe plutôt bien. Sauf cette connasse sur une route escarpée dans son énorme 4×4 noir au milieu de la route à 2 à l’heure avec comme excuse « j’ai le vertige », le tout accompagné d’un sourire genre je me fous de ta tronche !

Les chemins. Là, c’est… c’est mitigé. Déjà, Leon avait bien pris sa tablette avec le logiciel « kivabien », le support de tablette adapté, le roadbook des Cévennes MAIS il a oublié de charger les bonnes cartes numériques et surtout la trace qu’il avait acheté qq jours auparavant ! Heureusement, Hervé (notre logeur) nous a indiqué une petite balade commençant par un tunnel puis la liaison entre le Col de Jalcreste et la D35. Oui mais voilà, piste coupée suite aux intempéries et donc demi-tour ! Reste une jolie découverte des Menhirs des Bondons (voir la vidéo) avec une petite piste qui nous a amené sur une belle prairie. Chouette balade !

Le confinement. Les lozériens le respectent bien. Il est courant de ne pouvoir entrer qu’une personne à la fois dans les commerces. Bilan : 1 mort. Un lien de cause à effet ?

Le gite. Loin du monde moderne (quoique, nous verrons plus loin), nous n’avons pas allumé la télé de toute la semaine, déconnexion totale. Gite confortable, une sensation de bout du monde. Déconnexion totale ? Pas tout à fait car le wifi nous a permis tout de même de rester en lien avec la Terre entière. Pour le reste, autrement dit le reste de l’univers,  nous avions le télescope d’Isa et surtout celui d’Hervé, un gros Dobson dont le seul miroir pèse une cinquantaine de kilos ! Ce gars nous a permis de voir une supernova à 2300 années-lumières de la Terre, nous a expliqué des tas de choses comme par exemple le fait qu’il a mis en route en permanence des caméras pointées vers le ciel afin d’observer (et enregistrer) des bolides (ce que l’on appelle aussi étoiles filantes)  et qui lui permettent de calculer leur trajectoire et l’endroit où elles tombent ! Maitrise de la trigonométrie obligatoire ! Mais il fait aussi de la radioastronomie et vient d’obtenir son certificat de radioamateur. Le lien entre ces deux activités ? Il utilise les queues de comètes comme réflecteur pour faire rebondir un message numérique et ainsi communiquer avec quelqu’un de l’autre coté de la Terre ! Mais ce garçon n’est pas qu’un geek ou un rat de laboratoire, il a aussi refait lui-même les deux gites et sa maison et nous a raconté l’histoire de sa famille, la ferme de ses arrières grands-parents enterrés sur leur terrain et dont les tombes sont toujours entretenues par les propriétaire actuels.

Conclusion. Ces vallées cévenoles sont parfaites pour qui a besoin de d’isoler pendant quelque temps, la fraicheur de ses sous-bois est parfaite en cette période de canicule. Et le gite des Esperelles, un lieu magique et ressourçant.

27 Juin – retour

Nous voila sur le retour, avec le premier obstacle, l’épingle hyper serrée où il va falloir manœuvrer la remorque. Tout compte fait, cela s’est bien passé, quelques manœuvres et c’était fait.

Il faut dire que Gérard, toute la semaine, a tenté de passer cette épingle sans manœuvre, et toute la semaine il a échoué :-).  alors avec la remorque…..

Là que j’ai le Nikon à la main, j’en profite pour immortaliser le petit pont de bois sur lequel il faut passer pour aller au gîte.

et aussi ce passage qu’on a vu se creuser tout au long de la semaine :

Ensuite nous optons par le détour via Alès, c’est plus long en Km, mais cela nous évitera les sueurs froides et le temps perdu sur les routes minuscules de ces interminables vallées Cévenoles.

Nous profitons le temps d’une traversée de ces jolis paysages drômois, que de belles couleurs avec la lavande (et les odeurs)…..

 

 

25 Juin – Les bondons

Destination du jour : le cham des Bondons, un plateau sur lequel on trouve deux mamelles pas très loin de Florac, c’est super joli par là.

Donc pour ne pas changer, le col de la Croix de Berthel, puis le Pont de Montvert, Florac pour quelques courses, et nous voila arrivés sur le plateau.

Les deux mamelles s’appellent les « trucs ». Truc de Miret et le Truc des bondons.

C’est assez singulier et vraiment joli.

 

 

La vue du depuis le plateau est spectaculaire :

On est vers 1200 mètres, il y a un peu de vent, c’est super agréable.

Nous prenons un chemin et nous installons à l’ombre pour un pique-nique. Nous sommes rejoints par deux chiens très sympas qui cherchent de la compagnie.

Ils doivent nous apprécier : nous avons été obligés de ruser pour nous en débarrasser, ils avaient décidés qu’ils monteraient en voiture avec nous ! 🙂

Nous savions qu’il y avait environ 150 menhirs sur ce plateau, et en avons découvert quelques uns isolés pendant la balade.

Ça me rappelle une célèbre bande dessinée, pas vous ?

Puis nous décidons de rentrer par un chemin que le propriétaire du gîte nous a indiqué, que nous avions essayé de prendre dans l’autre sens, mais qui était indiqué barré. En gros col de la croix de Berthel vers le col de Jalcreste par les chemins. Schématisé ci dessous,  cela faisait 15 km.

Donc nous voici sur les chemins autorisés à la circulation, nous passons le col du Bougès à 1308 mètres. Splendide, avec une super vue. Sur la descente, les stigmates de l’épisode Cevenol se précisent, ca commence à raviner pas mal par endroits.

Jusqu’au moment ou nous croisons une « plate » (lire voiture pas katkat). Avec un type paumé qui nous dit que cela ne passe pas. « il manque la moitié du chemin ». On se dit qu’avec le KatKat on va passer, donc on continue.

On arrive à passer un endroit un peu délicat, mais ensuite, ca ne passe plus.

 

Là ou est Gérard, ça ne passe plus…. eh merde…..

Gérard étudie toutes les possibilités et décide de ne pas prendre le risque. ça commençait par un beau trou sur le coté droit de la piste, mais plus loin, un vrai gros trou en travers, un bon mètre de haut pour un peu moins de large… On décide de ne pas passer. donc rebelote, 12 km de piste en sens inverse ! Le soir on était morts…

 

 

 

25 juin – Gorges de la Jonte, Gorges du Tarn

Grande journée de route car nous avons décidé d’aller faire le tour des Gorges de le Jonte et du Tarn. Le tout étant de sortir de notre coin encerclé par les routes coupées…. On y perd un temps !

Les gorges sont splendides, grandioses, on les connait mais on en prend encore plein les yeux !

 

 

Et des Habitants bien sympathiques 🙂 (plusieurs centaines de couples sur le site)

Nous avions rendez-vous en soirée avec le propriétaire du gîte qui avait sorti son gros Dobson ;). Mais voila, alors que depuis le début de la semaine les ciels nocturnes sont splendides, hier soir un voile laiteux nous a empêché de faire de l’observation astronomique…. a suivre…..

 

 

 

23 juin Rando 4×4

Le propriétaire de notre gîte nous a donné une carte hier soir, il avait surligné une rando possible en 4×4. (Nous sommes dans un parc naturel, donc peu de chemins sont ouverts à la circulation).

Vous prenez le tunnel

nous : c’est interdit….

dites que vous logez ici, si jamais…..

scout toujours, nous voici à l’entrée du tunnel

Personne pour faire la circulation à l’intérieur 😉

et nous voila sur des chemins superbes, dans les sous-bois (vu la chaleur extérieure, c’est bien).

Jusqu’au moment ou Léon se transforme en bucheron ou alors il faut faire demi-tour.

Un coup de treuil et çà passe.

Les sous-bois sont rafraichissants

Avec des petites portions de route pour passer dans les villages.

Plus on monte plus le chemin se rétrécit, jusqu’au moment ou cela ne passe plus, fort heureusement à coté d’une route.

Et c’est la qu’on se rend compte qu’on a pas pris le bon road-book, on a pris celui pour piétons 🙂

On essaiera de prendre celui pour katkat plus tard, mais un panneau « route coupée » nous en empêche.

Nous avons parlé au début de cette semaine de l’épisode Cévenol et des dégâts engendrés dans le coin.  Ce qui nous limite pas mal dans nos déplacements d’ailleurs.

Au hasard de la balade, un  exemple :

la route qui s’arrête

et c’est comme çà sur une bonne partie des axes secondaires locaux !

 

 

 

 

 

Le gîte

Mis à part un accès un peu difficile, le gîte que nous avons loué est splendide !

Une ancienne bergerie retapée avec beaucoup de goût, c’est mignon comme tout, c’est hyper fonctionnel, bien équipé. Très plaisant.

plein de photos ici : https://www.lesesperelles.com/le-paillet/

Et la nuit…. la nuit….. un ciel clair comme je n’ai jamais vu : on voit la grande ourse même à travers les rideaux de la porte d’entrée ! Incroyable !

Je n’ai pas encore testé mon matériel astro, trop de vent cette nuit. Mais je trépigne d’impatience 🙂

 

21 juin – Mont Lozère

Quelques courses le matin et l’après-midi. une balade en Toy au superbe Mont Lozère  🙂

Je voulais faire de l’astro cette nuit, ça parait mal barré, il y a trop de vent 🙁

 

 

 

20 Juin 2020 : Cévennes

Nous avons loué un gîte pour une semaine dans les Cévennes. Sans Connaitre le coin : c’est au sud du Mont Lozère à Ventalon en Cévennes. Le matin, le proprio nous appelle pour nous dire que « la route est fermée ». Il voulait parler de la route de Florac, Leon comprend que c’est celle d’Alès. Bref c’est donc la route qui fait Alès-Florac qui est fermée. On décide de passer par les petites routes sans trop savoir où l’on s’engage. Avec la remorque et les motos dessus, çà a été épique ! !

En gros Genolhac, Vialas, et une descente vers la Saint Privat de Vallongue (le gite est au dessus).

On a du mettre plus de deux heures à faire cette portion de 30 km.

Cerise sur le Gâteau : Le GPS (GARMIN contre lequel j’ai déjà râlé précédemment) nous a copieusement perdus à l’arrivée. Nous faisant descendre jusqu’à la 106 pour nous faire reprendre une route coupée. Gérard a eu la bonne idée de supprimer la mention du lieu-dit pour qu’il se retrouve, mais on a vécu un beau moment de solitude.

Les routes coupées ? parlons-en, c’est à cause de l’épisode cévenol d’il y a quelques semaines que pas mal de routes sont coupées en local. Partout des panneaux : route coupées. Léon est allé voir si la N106 était réellement coupée. Elle l’est : Nationale totalement affaissée sur toute la largeur de la chaussée (accotement compris, 30 cm de hauteur et 30 mètres de long !

Ce qui fait que nous voila arrivés dans un gîte superbe, mais coupé du monde 🙂

Toutefois c’est aussi sans compter la montée vers le gîte, lequel est tout au bout d’une « route/chemin », plus rien après. Sauf que…. la route est dans un état lamentable (affaissements, graviers, débris) et enfile 3 épingles successives dont une dans lequel l’attelage n’est pas passé du premier coup. D’ailleurs ce matin nous sommes passés avec le katkat sans remorque et nous sommes obligés de faire 2 manœuvres pour passer l’épingle. Alors on imagine avec la remorque. Léon a pris son coup de chaud à la montée.

 

Mignon mais au bout du monde…..