Épilogue des vacances 2019

[Leon]Isa reprend une idée des vacances 2017, à savoir : « Leon, et si tu écrivais l’épilogue de ce voyage ? » Donc, je m’y mets ?

Nous étions partis pour 2 à 3 semaines de vacances avec comme projet la Hongrie que nous avions visitée il y a 8 ans et surtout une visite impromptue à Niederkapel, siège de l’entreprise dans laquelle travaille Isa et bien sûr, rencontrer ses collègues autrichiens. Globalement, le contrat est rempli ! Nous sommes passés par la Suisse, l’Autriche, la Hongrie, la Slovaquie, l’Allemagne, l’Italie.

En deux mots, de grands moments de rigolades, de bien beaux paysages et un GPS auquel on a signifié son licenciement.

La Suisse

Que dire de ces deux cols, le Grimsellpass et le Furkapass ? Grandiose ! On les connait bien maintenant mais à chaque fois, c’est whaaaaa ! ! ! On y repassera certainement, surtout que l’on a trouvé un petit hôtel à Oberwald très agréable.

Mais la traversée de la Suisse, c’est loooonnnng comme un jour sans pain. Malgré tout, on avait prévu de la retraverser pour le retour mais la météo en a décidé autrement.

Le Danube

Quel beau fleuve ! Et disons-le tout de suite, il n’est pas bleu. Johann Strauss devait avoir fumé une pipe d’opium pour le voir bleu car il est plutôt (Pluto, c’est le chien) marron, terreux, limoneux quoi ! En Hongrie et en Autriche, il est large, ses méandres bordés de rives vertigineuses forcent la mélancolie. Le trafic fluvial est important, que ce soient les péniches ou les bateaux de plaisances. Les péniches. Rien à voir avec nos petites « Freycinet » de 39mètres de l’homme du Picardie non là, on est dans les gros gabarits de plus de 100 mètres de long, parfois avec deux péniches en parallèle. Les voir manœuvrer dans les lacets du Danube est assez impressionnant. Quant aux bateaux de plaisance, on voit aussi bien un gars en kayak se battant contre le courant, qu’un petit transbordeur transportant deux voitures ou qu’un gigantesque palace flottant où l’on peut séjourner plusieurs semaines ! Mais un jour ou deux, ce doit être sympa, n’est-ce pas Isa ?

Bratislava, en Slovaquie

Cette ville m’a fait rêver, sans savoir pourquoi. Peut-être le mot « slave » … Je voulais y passer, voir cette ville, circuler dans ces rues piétonnes, la comprendre. Eh bien, c’est raté ! Impossible de se garer, les parkings ne sont pas faits pour un 4×4 ! Il faudra y revenir en train. Ou en bateau, car cette ville est construite sur le Danube…

Ceci dit, j’ai bien aimé cette ville située dans une boucle du fleuve et autour d’une colline surmontée d’un château. Une vieille ville avec ses bâtiments datant de la période communiste, son réseau très largement étendu de tramway mais aussi une ville nouvelle avec ses immeubles modernes affichant les marques de produit high-tech.

Les slovaques ont l’air accueillants, bienveillants. La révolution de velours s’explique. Par contre, on est toujours sous l’influence de l’ex empire austro-hongrois, au moins pour la cuisine : Le « Wiener Schnitzel » est toujours à la carte du plus vieux restaurant de la ville (Leberfinger) où nous avons bien déjeuné.

Les frontières

Passer d’un pays à l’autre, c’est passer d’une culture à une autre, d’une langue à une autre, souvent d’une monnaie à une autre. C’est passer d’un monde à un autre, d’un système de lois à un autre système de lois. Et le passage en douane permet de matérialiser cette transition. Franchir une frontière, c’est une cérémonie, un rite de passage. Une frontière n’est pas un mur, c’est justement ce passage. Le fait de ne plus avoir de frontière nous a fait perdre cette étape majeure du voyage, comme une perte de repère, une perte d’identité, la faisant passer pour une perte de temps, une limite à la liberté de circuler, à l’unification.

Unification, uniformité ? Peut-être. D’ailleurs, on retrouve partout les mêmes enseignes : Auchan, Decathlon, Spar, Coop et bien sûr, le symbole absolu de la culture du « vite fait mal fait » : Mc Donald. Et dans les rayons des épiceries, on y retrouve les yaourts Danone, les bouteilles d’eau Volvic… Il devient de plus en plus difficile de trouver une véritable identité à chaque pays. Cette mondialisation sauvage, ce commerce international à la recherche du profit partout et à tout prix (atout prix ?), cette Europe, ce monde nivelle tout y compris ce qui fait de nous un être unique, un peuple, un pays, au risque de se voir traiter de raciste, d’extrémiste en tous genres. La diversité de notre monde, de nos cultures, de nos langues, fait la richesse de ce monde.

Une frontière territoriale doit être ouverte, permettre la circulation des biens et des personnes tout en contrôlant cette circulation afin de respecter les lois en vigueur. Rappelons-nous qu’il n’y a pas de vraie liberté sans loi.

/Léon

ps d’Isa plus de photos ici :

Hongrie – Couchers de soleil

2019 – Septembre Slovaquie

Septembre 2019 – Hongrie

Aout 2019 – Autriche

Aout 2019 – Suisse

 

Retour – 9 septembre

On a opté pour la vallée d’Aoste et le Piccolo San Bernardino pour rentrer en France. Assez rapidement, dans la montée, nous apercevons le monte bianco 🙂

10h30 nous voici en France après avoir été successivement en : Suisse, Autriche, Hongrie, Slovaquie, Italie.

Ce col est superbe et nous permet de terminer en beauté ces 15 jours de voyage dans de superbes endroits.

La surprise c’est la neige ! On le savait puisque en choisissant notre route on avait vu que le Furka était fermé pour la neige. Ce léger manteau de blanc rend la montagne encore plus belle !

Image d’hier :

c’est marrant, il y a 3 semaines, lors de la sortie 4×4, on était passés là aussi 🙂

Que de chemin parcouru depuis 🙂

Sous la pluie

Nous avons traversé l’Autriche sous la pluie. C’est bien dommage car nous avions prévu de passer par Maria Luggau, dans une superbe petite vallée au sud de l’Autriche, mais c’etait bien bouché !

Chemin faisant on se rend compte que nous passons près de faker see, lieu de rencontre annuelle de Harley Davidson. bin ils n’ont pas eu beau temps 🙂

Vers Maria Luggau, on a bénéficié de quelques éclaircies.

Nous sommes passés en Italie et avons dormi près de Trento.

Le lendemain matin il pleut :(.

Notre route nous fait passer par le Lac de Garde. Malgré le mauvais cela reste super joli.

Ensuite nous sommes passés au sud du lac de Côme. Au sud du lac Majeur, sous la pluie.

Ce soir arrivés à Ivréa, sous quelques rayons de soleil, bien timides. Il nous reste 233 km à faire, soit en passant par la val d’Aoste soit en passant par le Mont Cenis. On verra demain 😉

 

 

De mieux en mieux :)

Nous avons quitté notre camping ce matin et entamé la traversée de l’Autriche de l’est vers l’ouest.

En passant par le Tabak Trafik de la frontière 😉

En profitant de la jolie campagne autrichienne, de ses clochers :

Regardant avec attention ces faire-part de naissance devant les maisons (avec une grosse pensée pour le petit Marin, né juste avant notre départ). Cette coutume est bien mignonne !

vers 16h30 / 17 h nous nous mettons en quête d’un hôtel pour la nuit.

Ça se corse, toutes les auberges que nous voyons sur notre route sont fermées. Nous commençons à paniquer un peu car 18 h approche et la perspective d’un repas s’éloigne 😉

Un village, je vois un panneau directionnel « Hôtel ». On suit le panneau, on trouve l’hôtel, Léon disparait à l’intérieur, revient radieux avec une clef. OUF !

Chemin faisant (vers la chambre) il me dit « Tu sais je crois que c’est un camping naturiste » (combiné avec l’Hôtel). Moi « Mais non, ça doit vouloir dire proche de la nature ».  Pour une fois Léon a raison 🙂 🙂 🙂

Coup de bol il pleut, alors ils sont sortis couverts !

MDR…. On se retrouve avec des Belges pas loin, on entame conversation, et la on se rend compte que le type nous énumérait tous les campings naturistes des pays avoisinants…. Moi, Hilare, le nez dans le smartphone. Léon presque imperturbable, qui jetait un œil vers moi, je me demandais quand il allait craquer. Mais non il a tenu 🙂

IL y a deux ans c’était les hôtels de passe, décidément, on continue à partir le nez au vent, mais je ne sais pas si on devrait  🙂 🙂 🙂

Dernier jour en Hongrie

Nous sommes allés à la grande ville proche  : Sopron. Un peu difficile de trouver le centre, mais c’est une chouette jolie ville.

Avec comme partout ses cliniques dentaires, ses Tabak Trafik, ses massages Thaï 🙂

Cette ville est un mélange de modernité et de conservatisme. On y a vu plusieurs chapeliers, cordonniers, tailleurs. C’est vraiment très agréable.

Les trabans et quelques vestiges des dures années s’exposent sur une petite place dédiée. En 2011, dès que nous avions passé la frontière, nous avions vu de suite des trabans, des vieilles mobylettes ou motocyclettes ante-diluviennes. Plus rien de tout çà, les véhicules sont neufs, parfois électriques.

(sur une semaine nous avons croisé deux trabans sur la route, c’est tout).

Sur cette même place dédiée au souvenir, quelques images de répression, un mirador, une ancienne cabine de douane s’exposent aussi.

Quelques courses plus tard, retour au camping pour….. se baigner ;).

Il a fait encore très chaud aujourd’hui.

Et puis ce soir j’ai encore une fois convaincu Gérard de sortir faire quelques clichés du coucher de soleil. Je ne regrette pas, on a encore eu un chouette spectacle !

Demain nous entamons notre retour, en plusieurs jours, nous passons par l’Autriche prendre une petite route que nous connaissons déjà mais qui nous avait laissé un super souvenir.

🙂

 

 

Signalisation routière et Europe

Là que c’est calme ;), un petit mot sur les couleurs de panneaux.

Les autoroutes suisses, autrichiennes, hongroise, slovaques, solvènes sont payantes, et le pompon c’est qu’il nous faut payer aussi pour la remorque. Suivant les pays, cela peut aller de quelques euros à beaucoup d’euros (Suisse).

Donc on se dit qu’on évite l’autoroute.

On part de France les panneaux d’autoroute sont en bleu.

On arrive en Suisse, la couleur des panneaux est inversée par rapport à la France, à savoir panneaux d’autoroute en vert, et panneaux de route en bleu.

On continue par l’Autriche, les panneaux d’Autoroute sont en bleu, comme en France.

Passons en Hongrie, en Slovaquie ils sont en bleu aussi 🙂

en Italie ? vert .

Bref, comme on passe très facilement d’un pays à l’autre, il nous faut une gymnastique pour savoir si on va rentrer sur une autoroute ou non. On s’est trompés une fois, en Autriche, et cela peut couter très cher….

 

 

 

Un saut en Slovaquie

Nous ne sommes pas très loin de la Slovaquie et avons prévu de faire une visite à Bratislava.

Le plus simple d’ici (Hegyko) c’est de repasser en Autriche pour ensuite arriver en Slovaquie. La route autrichienne nous fait suivre le Nieusierder See (le joli parc naturel).

Longer une énorme plantation d’éoliennes, à perte de vue.

Puis arriver en Slovaquie directement sur Bratislava.

C’est assez bizarre, c’est ON OFF, la campagne et d’un coup la ville. Pas de Banlieue. On arrive quasi directement sur l’UFO.

On se perd dans la ville, c’est plein de tramways, de bus, peu de voitures, des parkings dont on ne comprend pas si on peut y rentrer ou non. Ou des parkings sous-terrains dans lesquels on ne passe pas avec le Toy. bref, on se sent perdus et on retourne vers l’UFO. Ou un local sympathique nous dit en anglais de ne pas se garer là, que la police enlève les véhicules (ce que l’on pourra vérifier ensuite, c’était vrai). Donc parking à touristes, on se rend à l’UFO et prise de vertige en le regardant du bas, je préfère ne pas monter.

Restau bien sympa au bord du Danube, qui s’avère être le restaurant le plus ancien de la ville.

Nous décidons de monter à la tour Kamzik, tour télé sur une colline au dessus de la ville.

La montée est un havre de verdure après cette ville qui semble vieillotte, pourrie de pollution visuelle, il y a des panneaux publicitaires partout.

On y arrive, mais ne comprenant pas trop si on a le droit de se garer ou non, on ne reste pas non plus.

et on prend la route de Devin, château historique local. Pareil, la route est pourrie par les panneaux publicitaires.

Ensuite nous décidons de rentrer par la campagne, en contournant Bratislava.

J’avoue que je suis déçue, il y a 8 ans, nous avions fait une incursion en Slovaquie et avions été enchantés par les villes traversées, notamment konarmo

Nous n’avons rien vu de semblable sur cette visite. Le retour se fait par la traversée, une fois de plus, du Danube. lequel aura accompagné quasi toutes ces vacances.

Par la campagne Hongroise qui nous offre un splendide coucher de soleil.

et une erreur de notre gps nous amène à repasser près des éoliennes (il y avait plus court), mais le spectacle était assez surprenant avec de superbes couleurs.

Hongrie encore

En complément de ce que Gérard a écrit hier, un petit mot pour rajouter deux choses qui n’existaient pas ici il y 8 ans, lors de notre venue en 2011.

  • les massages Thaï dans tous les coins de rues. Parfois avec des devantures douteuses. Tourisme sexuel ? prostitution ? on a cherché un peu, pas vraiment trouvé. cela serait « parfois érotique ». Mais bon. Il n’y avait pas çà il y a 8 ans.
  • le tourisme dentaire : des cliniques d’implantologie partout. Deux, trois, voire plus même dans les petits villages autour de nous. Hallucinant. Un vrai business s’est créé sur le thème.

La Hongrie d’hier et d’aujourd’hui

Je prends la plume sur le compte d’Isa, vu que j’ai oublié mon mot de passe…

Il est vraiment bien notre camping d’Hegyko, piscines (vivi, avec un « s » car il y a au moins 6 bassins d’eau thermale, eau changée quotidiennement). Mais le souvenir des thermes d’Heviz nous tarode.

OK, décision prise d’y aller à moto soit environ 120 kms et d’y passer la nuit. Passons sur le voyage, Isa vient d’en causer. Passons brièvement sur la ville d’Héviz, j’y reviendrai plus bas. Car il faut vous dire que l’hôtel réservé par Isa mérite qu’on s’y attarde.

Hotel Aquamarin d’Héviz. Comment dire… C’est un grand bâtiment, tout en longueur donc avec de loooonnnngs couloirs blancs, parfois quelques chaises simulent une salle d’attente. Oui car c’est un hôtel « thermal », il y a donc des médecins qui donnent consultations de même que des services comme par exemple des bains au sel, des massages, etc. Et puis il y a la partie bains avec  ses pensionnaires, estropiés en peignoir claudiquant de la piscine couverte au sauna, majoritairement hongrois mais aussi allemands et russe. Russes ! Le mot est lâché ! Nous sommes tombés dans une brèche de l’espace-temps, nous réveillant sous le régime de Brejnev, le personnel aimable comme une porte de prison, les petites chambres austères, le PQ rêche nous arrache le cul, ils sont dû conserver des stocks du dernier Plan Quinquennal soviétique ! Une horreur digne des romans d’espionnage.

La ville d’Heviz. Il y a une dizaine d’années, nous avions connu une petite ville de province avec son bassin d’eau thermal, son petit parking où il était facile d’y trouver sa place, sa boutique vendant les fameuses « frites » faisant office de bouée, bref un charme désuet et bien agréable. Dix ans plus tard, la petite bourgade a fait place a une ville nouvelle avec ses grands parkings payants, ses boutiques de fringues, ses restos « fast food », ses palaces 4 et 5 étoiles dont un spécial chinois (!?), ses nouvelles rues piétonnes, son joueur de flute de Pan et surtout ses hordes de touristes la frite en bandoulière qui déambulent au milieu des terrasses de cafés flambants neuves, pour certains en peignoir blanc***, décalage hallucinant entre ce tourisme de masse et ce besoin irrépressible de certains à se montrer « malades ».

La Hongrie a bien changé en 10 ans. Plus de Trabant, remplacées par des Mercedes, BMW, Volkswagen et autres marques japonaises, plus de vieux biclos rafistolés mais des vélos neufs et modernes, des scooters électriques, des parcs de jeux d’enfants dans chaque village, des pistes cyclables partout, des banques bien sûr avec ses distributeurs de billets, pour les champs des tracteurs ultramodernes qui roulent à 70km/h tractant leurs remorques remplies de céréales, des chantiers de constructions un peu partout pour des autoroutes ou de cités pavillonnaires, oui, le pays a changé. Il a bien gardé sa monnaie locale (Forint) et son niveau de vie nous est favorable. Si dans les petits troquets de villages nous sommes toujours bien accueillis, ce n’est pas du tout la même chose dans les centres urbains, supermarchés et autres hôtels et restaurants. Là, le personnel est distant voire carrément hostile. Est-ce la politique de Victor Orban soutenu par la population ou un reste de l’histoire de la Hongrie (Traité du Trianon) ? La Hongrie, par ce traité, a perdu 71% de sa superficie et 32% de sa population, une belle victoire de la diplomatie anglo-française, semblable à celle qui a découpé le proche Orient…

/Léon

*** edit d’Isa : j’en connais bien qui circulent en peignoir blanc et qui ne sont pas malades 🙂